Entre fragmentation et hybridation des mondes du travail, quelles GRH demain ?

Barcelone - 23 au 25 Octobre 2024

Chères et chers collègues,

En accord avec les organisateurs du congrès de l'AGRH Barcelone 2024, je vous informe que la date limite de dépôt des communications est reportée au 8 avril 2024.

Ce 35ème congrès vise à explorer les défis et les opportunités liés à l'évolution des pratiques de gestion des ressources humaines dans un contexte en constante mutation. Ce congrès sera l'occasion de rassembler à Barcelone, ville présentée comme la Silicon Valley Européenne, capitale cosmopolite de la région espagnole de Catalogne et du modernisme, des chercheurs afin de stimuler les débats et les échanges sur les enjeux liés à la profonde transformation du paysage professionnel marqué par la fragmentation et l'hybridation des mondes du travail.

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Enjeux de Société et Gestion des Ressources Humaines

Un des principaux moteurs de la transformation des sociétés tout au long du vingtième siècle, du moins jusqu’au année 80, a été la croissance forte et régulière de la richesse créée par le travail. Elle a permis à chaque génération de bénéficier d’un niveau de vie nettement supérieur à celui de la précédente. Elle a contribué à donner les moyens à la science de découvrir, d’inventer, d’innover. Elle a soutenu un développement économique, social et culturel qui s’est fait, suivant les domaines, à des rythmes différents mais qui a été sans précédent. C’est grâce à la productivité du travail que le vingtième siècle a été un siècle de progrès … pour le meilleur et pour le pire.

Aujourd’hui et depuis maintenant quelques décennies cette croissance de la productivité du travail est atone. En Occident elle peine, les bonnes années, à dépasser les 1%. Cela alors même que nos sociétés, pas seulement en Occident, font face à des enjeux et des risques renouvelés qui fragilisent leur pérennité. Il y a bien sûr la question du rapport à l’environnement et aux ressources naturelles qui interroge le rôle du travail et des organisations du travail dans l’évolution vers un modèle économique écologiquement et socialement durable et responsable.

Il y a également la question du rapport aux autres lorsque la mondialisation, les migrations, l’accroissement de l’espérance de vie, la démocratisation de l’accès aux études induisent de nouvelles diversités et de nouvelles interactions culturelles, générationnelles ou sociales et questionnent nos manières de faire communauté, y compris dans les bureaux et les ateliers.

Il y a aussi la question anthropologique liée à l’évolution de notre vision de l’humain qui se traduit, par exemple, par la remise en cause des normes sociales, notamment en termes de répartition des rôles entre les femmes et les hommes. Il y a enfin, mais la liste pourrait être poursuivie, les enjeux des révolutions technologiques qui se succèdent à un rythme inédit et qui, elles aussi, transforment le travail.

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Mutations de l’environnement, mutations des organisations, mutations de la GRH ?

Appel à communication AGRH 2021

Qu’ils soient délibérés ou subis, brutaux ou progressifs, les changements rythment la vie des organisations. La conduite des changements fait partie des missions des responsables des ressources humaines et nourrit de nombreux travaux scientifiques. Les connaissances académiques et les savoir-faire instrumentaux sont bien définis. Les « mutations », en revanche, mouvements plus profonds, plus diffus, inscrits dans la durée et qui s’imposent aux organisations sans qu’elles en aient toujours conscience, sont plus difficiles à cerner.

Les mutations industrielles, technologiques, économiques, sociales interpellent en effet la GRH comme champ de pratiques et comme champ de recherche : évolution du rapport au travail et de la relation d’emploi (individualisation et flexibilisation, contrat tacite de type transactionnel,…) ; évolution des formes d’organisation (horizontale, agile, libérée,…) et des modes de travail (collaboratif, nomade, autonome,…) ; évolution des relations professionnelles et des formes de conflictualité (formalisation des règles du dialogue social, « grève f r o i d e et drôle de négociation »…) ; évolution des technologies et de leurs usages (automatisation, digital, big data, intelligence artificielle,…). La crise sanitaire, économique et sociale actuelle vient se greffer à ces mutations, en produisant sur celles-ci des effets tantôt accélérateurs ou amplificateurs, tantôt inhibiteurs. Alors même que la GRH est plus nécessaire que jamais, elle semble en perte de repères.

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